Weepers Circus


 
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 Rien n'arrive par hasard

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AuteurMessage
K. Tanya Hertof
K. Tanya Hertof
▌Lettres postées : 122
▌Entrée achetée le : 02/07/2010
▌Crédit : Cristalline
▌Âge : 325 années

Sur votre ticket
♣ Race: Vampire
♦ Profession: Danseuse aérienne au Weepers
♣ Particularité: Un 6e sens plus développé que la moyenne
MessageSujet: Rien n'arrive par hasard   Rien n'arrive par hasard EmptySam 25 Sep - 14:02


    Ouvrant les yeux, je fixais le plafond au dessus de moi. Je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit, cela m'était impossible. J'étais un vampire et je ne dormais plus. C'est pour cela que fermer les yeux ne m'aidait aucunement si ce n'est oublié le plafond en bois au dessus de ma tête. Je passais souvent mes nuits à regarder le plafond à penser à ma vie d'avant ma transformation... A mon ex mari et à mes deux enfants, que j'avais tué au tout début de ma vie de vampire. Je n'arrivais cependant pas à éprouver de regrets pour le crime affreux que j'avais commis. Il m'avait permis de rencontrer Maxime... Qui était bien mieux que mon ex mari, cela dit en passant. Mais voilà, il m'arrivait parfois de sombrer dans le désespoir en repensant à mes deux enfants, ces deux petits êtres que j'avais porté en moi pendant 9 mois... Décidant soudain de ne pas me laisser submerger par la tristesse, je me levais et passais une longue robe dans les tons verts et sortis de ma roulotte. Marcher allait me faire du bien.

    Passant entre les roulottes, je finis par tomber sur celle de Maxime. Entrant doucement par la fenêtre, je le regardais un court instant dormir avant de repartir en vadrouille. Le cirque et sa troupe était encore dans les bras de Morphée et je n'avais pas crainte de les réveiller, je ne faisais aucun bruit en marchant. Sortant de l'enceinte du cirque, je me retrouvais dans les rues de Lockerbie. Le village aussi était assoupi. Je ne savais pas quelle heure il était mais le soleil était déjà debout, les habitants auraient du être réveillé... Mais il n'y avait aucun mouvement dans les habitations. Mon ouïe pouvait entendre tout ce qu'il se passait autour de moi et elle ne percevait pour l'instant que des bruits de draps froissés et de ronflements. Errant dans les rues, je finis par arriver au pied de l’église. Le cadran indiquait qu’il était déjà 8h15. Il n’était donc pas très tôt pour les habitants. Mais pénétrant dans l’enceinte sacrée, je vis qu’une personne s’y trouvait déjà. Assez étonné, je pris place sur un banc et observait l’autel devant moi. N’étant plus très croyante, je me demandais ce que je faisais là, à rien n’attendre de la volonté divine.

    Je ne sais combien de temps je restais dans l’église, le regard fixé devant moi, mes sens totalement fermé sur l’extérieur. Je finis par reprendre pieds avec la réalité quand les cloches du clocher se mirent à sonner les douze coups de midi. Me relevant, je sortis de l’église et sortit sous la pluie. Les gens autour de moi marchaient sous des parapluies. Pour ma part, je laissais la pluie me mouillait, je n’avais pas pris de parapluie en sortant de ma roulotte, il fallait dire que j’en n’avais pas. Descendant les marches qui menaient à l’église, je finis par heurter une personne sous un parapluie. Je regardais la personne que j’avais bousculée. Il s’agissait d’une jeune femme assez bien habillé.

    « Désolé .»
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Megan E. Jones
Megan E. Jones
▌Lettres postées : 58
▌Entrée achetée le : 21/09/2010
▌Âge : 23

Sur votre ticket
♣ Race: Hybride
♦ Profession: Professeur de musique
♣ Particularité: Oreille musicale, excelle en piano, violon et guitare.
MessageSujet: Re: Rien n'arrive par hasard   Rien n'arrive par hasard EmptyDim 26 Sep - 10:41

    C'est un vieux pendule qui réveilla la jeune femme ce matin-là. Il était grand, surement plus haut que la taille même de Megan, principalement constitué de bois, trois aiguilles tournaient, l'une beaucoup plus vite que les deux autres et aussi, beaucoup plus bruyante. Cette dernière avait un peu dérangé Megan la veille au soir lorsqu'elle se coucha. Elle qui était habituée au silence plein pour s'endormir, elle n'était pas gâtée avec cet engin ancien. Il devait daté des années 1860, voire 1870, à priori. Megan songea à cette vieille, -très- vieille femme qui lui avait gentiment loué cette maisonnette. Elle avait l'air assez conservatrice, et ce pendule devait être un bien précieux. Megan, quant a elle, avait pour usage de se lever le matin avec la lumière du soleil levant. Elle y était en effet très réactive, d'autant plus qu'elle dormait toujours les volets partiellement voire complètement ouverts. Parfois même, elle laissait sa fenêtre ouverte et s'échappait la nuit dans les alentours, sur ses quatre pattes. Cette nuit, elle aurait très bien pu en faire de même, mais il lui sembla être trop fatiguée pour se risquer à se transformer et partir découvrir le quartier. C'est donc ce matin qu'elle irait en repérage.

    La jeune Jones était toujours dans son lit, parfaitement bordé. C'est-a-dire qu'elle ne bougeait pratiquement pas la nuit. Il pouvait lui arriver de rester dans sa position initiale parfois… Ainsi, ses cheveux, longs et bien coiffés, n'avaient presque pas changé d'aspect. La jeune femme ne resta pas bien longtemps sur le lit, elle se leva, maudit la vieille horloge silencieusement en lui envoyant un regard noir, et se dirigea comme un fantôme vers la salle d'eau. Elle mit une bonne demie-heure pour se préparer, et sortit de la pièce pour aller manger un petit morceau. Elle avait de la chance, la propriétaire du nom de Moira lui avait laissé la maison avec les placards remplis. Notre brunette fit le tour des placards pour finalement prendre un pot de café moulu. Une tasse, de l'eau chaude. Mmh, cela faisait du bien de bon matin. Megan avait ses deux mains fraiches autour de la tasse chaude. Elle buvait silencieusement sa boisson, les yeux inspectant le salon. C'est au bout de quelques secondes qu'elle vit ce qu'elle nomma un signe du destin : un piano. Tout du moins, cela devait être ça… Il semblait être très vieux, comme tout ici. Megan se leva, abandonnant sa tasse de café. Elle courut vers l'instrument poussiéreux et releva le clapet. Une odeur de renfermé se dégagea, odeur que Megan apprécia à sa juste valeur, Moira avait du jouer, plus jeune… Cet instrument ferait le bonheur de Megan; c'est ce qu'elle pensa en appuyant sur quelques touches… Do ré mi, do si la, do ré mi mi, do si la… Elle était ravie, un sourire s'était esquissé sur ses lèvres.

    C'est ainsi qu'elle joua pendant plusieurs heures. Elle ne vit pas le temps passer, comme à chaque fois. Coleen ou Kathy sa grand-mère lui demandaient souvent d'arrêter pour "respirer" disaient-elle en rigolant. Mais Megan était une passionnée du piano, de son son mélodieux et angélique… A son niveau, elle n'avait pas vraiment besoin de partition. Il lui suffisait d'entendre une mélodie ou de se rappeler un morceau pour arriver à le jouer. On lui avait souvent dit que c'était un don, et elle répétait sans cesse que ce n'était que l'entrainement. Ca, c'est sur qu'elle n'en manquait pas, d'autant plus qu'elle donnait des cours à des élèves régulièrement.

    Le pendule fit à nouveau signe. Plusieurs heures venaient de passer, déjà. Megan referma le clapet du piano en bois et se décida à sortir. Elle avait besoin de prendre l'air, et de visiter Lockerbie. En arrivant, on lui avait parlé de l'église qui méritait d'être vue. C'est pour cette raison qu'elle sortit de la maisonnette en fermant bien à clefs et se rendit vers l'église. Il pleuvait, heureusement elle avait pensé à tout le demoiselle. Elle prit son parapluie noir et le brandit au dessus de sa tête. Instinctivement, elle fut rapidement vers la place du village, et l'église était toute proche, elle entendit même les douze coups de midi. Une fois arrivée en face, elle commença à monter les marches du monument et fut bousculée par une autre personne. Megan, assez introvertie, n'avait pas l'intention de se retourner, elle dit simplement :

    « Ce n'est rien. »

    Puis elle s'arrêta. Quelque chose s'était passé lorsqu'elle était passé à coté de cette personne. Un ressentiment, elle ne savait trop quoi. Son instinct ne l'avait pas bien senti, étrangement. Megan, dont les yeux virèrent légèrement au jaune, par éclats, se ressaisit et se retourna vers la personne qui était déjà à quelques mètres d'elle. Elle sortit la première chose qui lui vint à l'esprit, sans réfléchir.

    « Excusez-moi ! Je suis nouvelle ici et tout m'est étranger, à vrai dire. Vous.. Vous habitez ici ? L'église vaut-elle le coup d'être visitée ? »

    Beaucoup de questions. Etrangement trop pour Megan, qui normalement se serait contentée de continuer son chemin. Mais cette femme l'intriguait. Elle n'avait pas encore vu son visage mais n'attendait que ça.
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